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Billet d'humeur de Bill Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
02-07-2008
   Donc me voilà devant l’ordinateur sur l’ordre de X. Qui m’a dit hier soir que si, ce matin même, je ne sors pas un nouveau truc, ça allait barder pour mon matricule. Or, justement, de matricule, je n’en ai pas. Je n’existe pas.

 Ce pauvre con, il pense que c’est lui le maître. Personne ne sait que tous ces coups tordus infligés à la pauvre France viennent de moi. Tout le monde pense que c’est X, ou un de ses « conseillers », qui conçoivent les « réformes » qui sont en train de mettre le pays aux mains des maîtres du monde, qui sont d’ailleurs mes maîtres à moi, et qui habitent là-bas, aux États-Unis, d’où je viens.

        Parce que, voyez-vous, en fait, oui j’existe. Je suis ce qu’on peut appeler une taupe. Je creuse mes galeries ici en France lentement, patiemment, depuis plus de vingt ans. Au début, il m’a fallu une « coquille vide », une personne sans scrupules, sans cœur, sans âme… Une personne que je pouvais « remplir », que je pouvais endoctriner de – comment dire ? – non pas de valeurs (au contraire…)!, non plutôt d’un message. Et ma mission était de transmettre ce message à un futur dirigeant de la France.

     

  Et comment, me demandez-vous, pourrais-je savoir que ce mec (forcement ; la plupart des femmes ont un cœur…), sera un jour au pouvoir ? Facile… Il suffisait de préparer le terrain en utilisant la méthode américaine.  Les États-Unis ont (avaient…) 30 ans d’avance sur la France en ce qui concerne la manipulation des esprits. La méthode est la même que celle qu’ont utilisé les nazis en Allemand, aux années 30 : « Pour s'assurer une existence raisonnablement commode et exempte de problèmes, chaque citoyen se trouvait constamment amené à consentir à de petits compromis - rien de bien difficile ni de particulièrement dramatique ; tout le monde, à des degrés divers, se trouvait engagé dans ce même processus. Mais la somme totale de ces petites capitulations banales et quotidiennes résultait en une érosion progressive de l'intégrité de chaque individu. »

Simon Leys, in Le bonheur des petits poissons à propos des allemands pendant la montée du nazisme.

        Pas mal non ? Ce processus de petits compromis donc, c’est quoi ? Pour faire bref, c’est un changement qui s’opère petit à petit, insidieusement, dans la façon dont on voit nos concitoyens – untel a l’air d’avoir plus, ou mieux, que moi ? Il est désormais un rival. Je vais tout faire, et pas forcement sans coups bas, parce que la fin justifie les moyens, pour le dépasser, en l’écrasant si possible – dans ce nouveau monde, les personnes autour de moi sont des menaces. Untel est démunie par rapport à moi ? C’est un loser, quelqu'un qui est trop paresseux ou trop bête pour vivre dans ce nouveau monde, un assisté

        Voilà en gros la préparation de longue haleine faite pour les masses – et le message que j’ai soufflé aux grandes oreilles décalées de mon « instrument » ? « Il n’ya qu’une seule chose qui compte dans ce monde : l’argent. Il faut que l’argent règne dans tous les aspects de la vie. Et pour que ça se réalise, il faut un homme au pouvoir – toi – qui a une vision claire de ce magnifique nouveau monde de l’argent roi.. » Bien entendu, il fallait flatter son ego déjà démesuré, il fallait qu’il ait toujours raison, il fallait l’apprendre comment utiliser les autres afin de monter jusqu’au pouvoir suprême et, une fois au pouvoir, à bâtir ce nouveau monde, à coups de « réformes » qui, en fait, détruisent tout ce qui n’est pas géré par l’argent.

        Et l’opposition me dites-vous ? Il doit y avoir toujours, en France, un certain pourcentage de gens qui ont un cœur, une âme. Des gens qui croient encore dans les valeurs de la liberté, la fraternité, l’égalité et la solidarité. Pfff ! On a réglé ce petit problème aux States il y a trois générations déjà.. Facile comme bonjour. Il suffisait de deux petites phrases : « Divisez pour mieux régner » et « Régnez par la peur ». Vous avez des syndicats qui font des grèves ? Faites en sorte qu’elles fassent grève séparément, chacune à son tour. Faites en sorte que les syndicats se battent les unes contre les autres. Vous avez des gens qui sont solidaires ? Inventez un ennemi, un Autre, le mieux c’est un élément parmi eux, qui leur fait peur. Et ça marche. Du tonnerre..

        Bon voyons, qu’est-ce que je vais faire pour ce matin ? La Sécu, c’est fait – la privatisation est en route. L’Education Nationale ? Mortellement blessée ; elle ne va pas tarder à s’écrouler. Le SMIC ? Encore un petit effort, bientôt rien qu’un mauvais souvenir. Le contrat de travail ? Hé hé, abracadabra disparu ! La presse ? Vous plaisantez ? L’audiovisuel public ? Ce n’était pas un coup de génie, mon « pas de pub » ? Il n’ya qu’à attendre maintenant, dans un an tout au plus…

        Té ! Que direz vous d’une bonne petite guerre ? Comment ? Trop hard pour ce public un peu groggy d’avoir de moins en moins de sous, de services, de tout ? Mais vous allez voir ! Rien de tel qu’une guerre pour requinquer une économie moribonde. Et puis la guerre, c’est la paix !

Bill

 
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