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70 ème anniversaire du combat du 12 juin 1944 à Nay. Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude larrodé   
13-06-2014

Voir les quelques photos de la commémoration : cliquer ici

Voir la vidéo: cliquer ici

 

Message écrit et lu par Francis Boyrie à l'occasion de la commémoration du 70 ème anniversaire du combat du 12 juin 1944 à Nay.

Pour la première fois depuis bien des années Jean Cassou ne se trouve pas devant le monument un 12 juin ! Responsable de l'ANACR il a longtemps participé à l'organisation de la cérémonie annuelle et nous voulons le remercier de sa fidélité et nous souvenir de lui.

Voici 70 ans aujourd'hui, le lundi 12 juin 1944 à peu près à cette heure, se déroulait le combat de Nay, qui allait tant marquer la mémoire de la ville. Une colonne de l'armée d'occupation attaquait un groupe de résistants FTP qui se trouvait dans les murs pour ravitailler la population et qui s’apprêtait à rejoindre leur base à Lys. Au cours de l'accrochage deux résistants étaient tués : Maxime BOYRIE au combat et Jean SEIGNERES fusillé. En cette journée tragique, 3 habitants de Nay allaient eux aussi perdre la vie : Charles SERVILLE, Pierre CAZABAN et Eugène LACOSTE, ainsi que 3 ouvrières de Blancq Olibet, habitantes de Bénéjacq : Henriette LASCOUREGES, Jeanne LAUGA et Marie MENDEZ. Toutes et tous abattus par les Nazis. Nous leur rendons hommage ainsi qu'à trois autres Résistants du groupe FTP de Nay, capturés dans la suite du 12 juin sur dénonciation d'un milicien français, et massacrés en Août 44 à Buziet sur Tarn. Il s'agissait d'André LAFOURCADE et Henri COLIN, le père et le fils.

La résistance à NAY venait de loin et prenait ses racines, dans les luttes ouvrières. Ce n'est pas un hasard si c'est à Nay que fut constitué à l'initiative de la direction clandestine du PCF le plus important groupe FTP de la région. Avec à sa tête un camarade antifasciste allemand sorti du camp de GURS, Werner WALDEYER, nom de guerre MAURICE, qui mériterait bien de voir une artère ou un bâtiment de la cité porter son nom. Les FTP entrèrent en action bien avant le débarquement. De nombreux actes de sabotage furent accomplis : chemins de fer, routes, ponts, lignes électriques. A partir du 6 juin, l'activité militaire gagna en puissance. Il s'agissait de développer la guérilla pour gêner les mouvements des troupes allemandes, de les fixer pour ralentir leur montée vers le front de Normandie. Afin de participer à la bataille de FRANCE, de nombreux Nayais rejoignirent les FTP et il est juste de saluer aussi le courage des jeunes d'ici qui passèrent clandestinement en Espagne pour rejoindre l'armée d'Afrique et combattirent jusqu'en Allemagne même. Ainsi, de Nay, on peut dire qu'elle fut une cité de la Résistance !

Et voilà qu'aux dernières élections, un parti d’extrême droite, héritier de Pétain, est arrivé en tête ici comme dans beaucoup d'autres communes. C'est une offense à la mémoire de toutes les victimes du fascisme. Ce n'est ni le lieu, ni le moment d'analyser les raison de ce triste succès. Mais d'alerter les Nayais et rappeler ces mots de Paul Eluard quand il évoquait des martyrs de la Résistance : « Si l'écho de leurs voix faiblit, nous périrons » Puissent les luttes à venir infléchir les politiques actuelles porteuses de déception et de découragement, les infléchir vers plus de justice sociale en se rappelant le programme du CNR qui, dans les conditions d'un pays ruiné par la guerre et l'occupation, inventa la Sécurité Sociale et tant d'autres avancées.

Alors nous serons vraiment fidèles à l'esprit de la Résistance.

 
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