Le 25/11/2016 la salle du Centre de rencontres de Mirepeix était vraiment bien remplie ce vendredi soir pour écouter le témoignage émouvant d'un jeune journaliste afghan, Zaman, ayant fui les Talibans en 2009. Il était alors menacé de mort car il avait osé publier des poëmes de filles et revendiquait la liberté et la démocratie pour son pays. Il nous a raconté son périple de 9000 kms pendant 3 mois pour parvenir en France, dont un passage très périlleux en mer de nuit sur un canot pneumatique surchargé. C'était la première fois qu'il était confronté à la mer, l'Afghanistan n'ayant pas d'accès à la mer. Il reconnait avoir eu une certaine chance, sa famille l'ayant aidé à payer son voyage et il a été bien accueilli grâ ce aux associations de soutien aux réfugiés, même à Calais où il a séjourné à son arrivée. Il déplore la situation désastreuse de son pays qui subit la guerre depuis près de 40 ans avec successivement l'invasion soviètique, l'intervention de la coalition occidentale après le 11 septembre 2001 et les affrontement qui se poursuivent avec les Talibans et Daesch. Un attentat-suicide très récent à Kaboul a encore causé la mort de 28 personnes, mais cela n'a pas relaté dans nos medias, plus préoccupés par l'Irak et La Syrie. Malgré tout, il espère que la paix va revenir, il mise beaucoup sur la nouvelle génération, il a créé une association pour l'alphabétisation des filles, elles sont 15% à fréquenter l 'école et à peine la moitié des garçons. L'Afghanistan est un des pays les plus pauvres du monde, 80 % de la population active est agricole sur 13 % seulement du territoire cultivable. Selon Zaman, les Etats-Unis combattent le terrorisme qu'ils ont contribué à financer et souhaitent exploiter davantage les nombreuses ressources minières encore inexploitées( acier, étain, aluminium, lithium, pierres précieuses...) Ce journaliste également poëte a publié un livre pour évoquer la situation de son pays, son voyage pour aboutir jusqu'à Nîmes, son attachement très fort à sa famille nombreuse et surtout à sa mère. Il voudrait revenir dans les Pyrénées qui lui rappellent son pays montagneux dont le point culminant approche les 7500 m. Nous pouvons le remercier pour cette rencontre donnant une image plus positive des réfugiés. Télécharger l'annonce de cette conférence
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