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Épidémie de procès (Amiante) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude larrodé   
31-01-2008

AMIANTE. --Un nouveau dossier était plaidé hier au tribunal des affaires sociales de Pau pour demander la faute de l'employeur Sud-Ouest 290108
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:Odile Faure
 

 
C'est un rituel. À chaque procès lié à l'amiante, qu'il soit plaidé en première instance au tribunal des affaires sociales (TASS) ou à la cour d'appel de Pau, le syndicat CGT mines et énergies Béarn-Bigorre rassemble ses troupes sur les marches du palais de justice. La plupart sont retraités et viennent soutenir la victime? quand elle le peut.
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L'année dernière, seuls les enfants de Jean-François Bachir étaient présents, leur père ayant été emporté par un cancer en 2003. En octobre 2007, le Salisien Roger Laclau avait déjà déclenché la maladie mais se tenait toujours debout. Le tribunal a condamné son employeur, EDF.
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Hier, Michel Bernard, qui ne présente « que » des plaques pleurales aux poumons, semblait en forme. Mais lors de sa plaidoirie, son avocate, Karine Géronimi, du cabinet parisien Ledoux et associés, a rappelé que « quand les collègues décèdent, on ne sait pas si les plaques pleurales ne vont pas augmenter? Quand on se couche, on n'est pas bien », c'est ce qu'elle appelle le préjudice moral qui s'ajoute au préjudice physique : « respirer fait mal. »
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28 ans au contact de l'amiante. Le défenseur de Michel Bernard demandait que le tribunal des affaires sociales de Pau reconnaisse la « faute inexcusable » d'EDF qui a employé pendant vingt-huit ans Michel Bernard, dans son atelier de production d'Oloron-Sainte-Marie, au nettoyage, ponçage, meulage des tuyaux et appareils pour les centrales hydrauliques de la vallée d'Aspe et de la Soule. « On avait une activité de fonderie. On manipulait de l'amiante en permanence, sans protection. Et il n'y a pas un toubib aujourd'hui pour me dire si cela va évoluer ou pas », raconte Michel Bernard, 68 ans, qui habite Estos, près d'Oloron.
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À la retraite en 1995, celui-ci attend quatre ans avant d'obtenir une prise en charge de l'assurance-maladie pour passer un scanner. En 1999, le verdict tombe : des plaques pleurales sont visibles sur les deux poumons, résultat confirmé par un deuxième examen en 2004. La CPAM reconnaît la maladie professionnelle en 2005, mais EDF ne veut rien entendre. D'où le dépôt d'un dossier au tribunal il y a 18 mois. « EDF aurait dû prendre conscience du danger auquel elle exposait son employé car, dès 1977, on connaissait les dangers de l'amiante. »
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« Pas exposé ». Pour EDF, condamnée dernièrement à Pau dans le dossier Laclau qui travaillait à la centrale thermique d'Arjuzanx, dans les Landes, l'affaire « Bernard » n'a rien à voir. Son avocat, François Hubert, du cabinet Toison, conteste la présence d'amiante dans les centrales hydrauliques faisant foi d'un procès-verbal de la commission nationale des accidentés du travail. Il est par ailleurs revenu sur les fonctions de M. Bernard. « À partir de 1980, il était contremaître donc pas exposé. » Avant de conclure : « Soit l'origine de la maladie date d'une date antérieure à la période EDF de Michel Bernard, soit cela relève d'une période où EDF n'avait pas conscience du danger. » Et de rappeler que, si pathologie il y a, « elle peut ne pas se cancériser ».
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Le tribunal rendra sa décision le 18 février 2008.
 
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